05 septembre 2014

Fin de civilisation : Explosion du tourisme zoophile au Danemark

Au Danemark, les actes sexuels entre hommes et animaux ne sont pas illégaux. De récentes interdictions votées dans les pays voisins incitent les Danois à revoir leur législation.


«J'aime les juments et j'aime bien regarder les femmes qui se font pénétrer par des chiens. Mais je suis asexuel envers les rats», témoigne Patrick Drohn. L'Allemand a fait l'objet d'un portrait réalisé dernièrement par le magazine «Vice».

La zoophilie est un fétichisme 


Madame Pristed, pourquoi certaines personnes ont des rapports sexuels avec des animaux? 


Chaque individu est excité par quelque chose d'autre. La zoophilie peut être considérée comme une des nombreuses langues que parle une personne. Pour moi, la zoophilie est un fétichisme. 


Mais pourquoi ces personnes ressentent l'envie d'avoir des rapports avec des bêtes? 


Il se peut que ces gens soient influencés par ce qu'ils ont vécu dans le passé. Imaginons un enfant qui est excité sexuellement en regardant deux animaux copuler. Il se peut que plus tard, en grandissant, cet enfant associe le plaisir sexuel aux animaux. Mais je pense aussi que la zoophilie a quelque chose à avoir avec la recherches des extrêmes. Au Danemark, nous sommes très libéraux en ce qui concernent les rapports sexuels entre hommes et animaux. La zoophile peut donc simplement être vue comme l'expression d'une recherche des extrêmes. 


Vous êtes thérapeutes. Avez-vous des patients zoophiles? 


Oui, mais ils sont nombreux à ne pas encore avoir eu de rapports avec des animaux. Ils y pensent et ça leur fait peur. Ils ont honte. 


Comment soignez-vous ces personnes? 


Tout d'abord, il faut se rendre à l'évidence que la zoophilie n'est pas une maladie. Depuis toujours, les hommes ont eu des rapports sexuels avec des animaux. Mon rôle est de leur montrer qu'il existe d'autres sources d'excitation afin d'élargir leur répertoire sexuel. Mon but est qu'ils aient différentes options. 


*Rikke Pristed est une sexologue danoise. Elle est enseignante en sciences sexuelles à l'institut de psychologie de la santé de l'Université d'Agder, en Norvège.

Patrick Drohn affirme ouvertement être un zoophile, soit une personne aimant les animaux et par conséquent les ébats sexuels avec les bêtes. Selon lui, les rapports ne blessent pas les animaux. Il fait d'ailleurs partie de l'association Zeta, qui défend sur son site le droit d'avoir des relations sexuelles avec des animaux, toutefois sans violence. Oliver Burdinski est également membre de Zeta. Il a été interrogé de nombreuses fois par les médias sur son orientation sexuelle. Il avoue vivre une «relation» avec son chien Joey: «Je n'ai pas peur de lui faire mal, car c'est moi la chienne dans le couple.»

En 2013, plusieurs pays européens - tels que l'Allemagne, la Norvège et la Suède - ont décidé d'interdire les actes sexuels entre hommes et animaux. Au Danemark, en revanche, le tourisme sexuel avec des bêtes est en plein essor, affirme «Vice». Ces pratiques ne sont en effet pas interdites dans le pays nordique. Le parti populaire Dansk Foleparti craint, selon «Politiko», que «le Danemark se transforme en Mecque du tourisme zoophile» en raison des récentes interdictions adoptées dans les pays voisins. 


«Des bus remplis de touristes»

Des craintes qui semblent être justifiées. En 2007 déjà, la chaîne danoise TV2 News avait réalisé un reportage sur des excursions touristiques pour zoophiles organisées au Danemark, rappelle «Vice». Une journaliste de la chaîne télévisée avait alors interviewé une Danoise qui entraîne des chiens pour qu'ils aient des rapports sexuels avec des femmes. Elle avait également révélé que de nombreux Allemands se rendaient au Danemark pour vivre pleinement leurs orientations sexuelles. «Un homme m'a montré comment on pouvait avoir un rapport sexuel avec un cheval. Il m'a aussi confié que de nombreux bus, remplis d'Allemands, débarquaient au Danemark. Le but de ces touristes est de vivre des moments intimes avec des bêtes», avait alors expliqué la journaliste. Des recherches du quotidien «Metroxpress» ont par ailleurs démontré que des Danois proposaient sur internet des chiens pour des rapports sexuels pour une somme allant de 85 à 170 francs suisses.

Un nombre croissant de Danois souhaitent désormais suivre l'exemple des pays voisins et interdire la zoophilie. Le parti politique Fokus - qui se concentre sur la protection de l'environnement et le droit des animaux - en a fait son cheval de bataille: «Tous les actes d'ordre sexuel avec les animaux doivent être interdits et punissables. Se servir d'un animal pour son plaisir personnel est immoral.» Dennis Flydtkjær, porte-parole de la section protection des animaux du Dansk Foleparti, est pour sa part étonné du petit nombre de partis politiques qui tentent de faire interdire la zoophilie, écrit dernièrement le journal «Jydske Vestkysten». Il se réfère à un rapport du ministre danois de la Justice datant de 2011. Celui-ci avait révélé que sur 478 vétérinaires, 80 avaient affirmé avoir eu affaire à des animaux maltraités sexuellement. Dans 34 cas, leurs soupçons s'étaient confirmés.

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